samedi 5 novembre 2016

Confier son enfant qui a un diabète

5 novembre 2016
 Réunion d'éducation thérapeutique 
animée par le Dr Marc de Kerdanet
"Confier son enfant qui a un diabète"
 
Confier son enfant peut déjà à lui tout seul faire l’objet d’appréhensions pour x ou y raisons, alors avec l’arrivée du diabète voilà que ces craintes sont multipliées, pour nous parents et aussi (par ricochet très certainement) pour les personnes qui accueillent notre enfant.
Tout d’abord, nous avons listé ce qui est difficile dans le fait de confier notre enfant qui a un diabète : le temps des repas, les actes de soin, la gestion des hypo et des hyper… 
Pour les personnes qui reçoivent l’enfant c’est souvent la peur de mal faire qui prédomine. D’un côté comme de l’autre, nous retrouvons le besoin d’être rassuré, de se faire confiance, de faire confiance à l’enfant en fonction de son autonomie et de son âge.

A qui ?
  • Famille
  • Grand-parents
  • Amis proches
  • Nounou
  • Enseignants / Écoles
  • Sports
  • Copains
  • Anniversaires
  • Centre de loisirs
  • Colos
  • URGENCES
Quels Problèmes / Craintes ?
  • Quelqu'un qui veuille bien
  • Peur de l'inconnu
  • Pour lever des craintes
  • Besoin d'être rassuré
  • Variable avec l'autonomie de l'enfant
  • Problème de la distance
  • S'il y a déjà eu un problème!
  • Qui est responsable ? École-Sport-Cantine
  • Peur des conséquences
  • Mais parfois "TROP" de confiance
  • Problème de la source d'information
  • Stigmatisations
  • Confusion Diabète 2
  • Raccourci : Diabète = Pas de sucre  
  • Problème des représentations
  • Le moment de la journée
  • Gérer les repas
  • Repas à temps fixe
  • Compétences minimum
  • Gérer les gestes de soin
Cibles = BIEN ÊTRE
  • Affirmer que la vie peut être la même
  • Que ce soit une bonne expérience
  • Éviter l'exclusion
  • Apprendre l'autonomie
  • Apprendre qu'on lui fait confiance
  • Donner son tél et d'autres (Médecin diabétologue, urgences...)
  • Mettre en place une organisation
  • Vérifier les connaissances diététiques
  • Échanger par téléphone
  • Garder un regard sur l'enfant
  • " C'EST PAS GRAVE "
Savoir expliquer
  • Sans faire peur
  • Transmission d'un stress ou d'une Zénitude
  • Savoir faire confiance
  • Écouter
  • Place/Rôle des autres jeunes
Transmettre
  • Pas de régime !
  • Des féculents à chaque repas
  • Faire le point en fonction du repas prévu
  • Éviter la stigmatisation
  • Savoir quelles sont les compétences de l'enfant
  • Repérer et gérer les Hypoglycémies
  • Repérer les Hyperglycémies
  • Repérer les risques perçus et les minimiser
  • Si durée longue : Expliquer / Adapter le discours
  • Si durée courte : Limiter les infos -> HYPO
  • savoir que ses compétences sont les mêmes dans la vraie vie ! 
MONTRER LES OUTILS ET LES UTILISER
 
 
Nos peurs étant écrites noir sur blanc, revenons à l’essentiel qui est, on est tous d’accord, le bien-être de nos enfants ! 
Nous voulons qu’ils profitent de la vie comme tous les enfants de leur âge et nous ne voulons pas qu’ils se sentent exclus de part la maladie. 
En tant que co-soignant de notre enfant, nous utilisons souvent des mots médicaux sans même nous en rendre compte. Commençons par apprendre à expliquer le diabète avec des mots simples avec toujours en tête notre objectif qui est « qu’est-ce que je veux faire comprendre à mon interlocuteur  ? » 
Une astuce consiste à lui demander de reformuler ce que nous venons de dire, ainsi on est sûr de parler de la même chose… ou pas et ainsi d’étayer nos informations si besoin.  Chacun ayant, rappelons-le, ses propres représentations sur le diabète.
Nous pouvons vérifier les connaissances diététiques de la personne à qui nous allons confier notre enfant, lui montrer les outils et surtout comment les utiliser, sans oublier l’échange des numéros de portable. Nous, parents responsables de notre enfant, nous restons joignables, c’est rassurant pour tout le monde.
Et puis voilà notre enfant va à un goûter d’anniversaire et peut-être que le soir il y aura un déséquilibre de la glycémie, on en parlera tranquillement ensemble et ce sera vite corrigé par une injection supplémentaire d’insuline,  aucune culpabilité à avoir quand on écoute notre enfant nous raconter l’après-midi fantastique qu’il/elle a passé avec ses copains/copines. 
 
Ainsi quand il/elle retournera voir son diabétologue préféré et qu’il lui posera la question « alors est-ce que tu es heureux/heureuse » il/elle répondra OUI sans hésiter !